A Itajaì, le regard déjà tourné vers la suite

Une semaine intense

Après avoir réalisé l’incroyable défi de remettre en état le 60 pieds IMOCA en seulement dix jours à la suite d’une rupture de sandwich de la coque dans l’océan Indien, Benjamin Dutreux et son équipe sont désormais de nouveau fin prêts pour aborder la suite de The Ocean Race.

« Le bateau est arrivé en très bon état après cette traversée de l’Atlantique. La décision a ainsi été prise de ne pas le sortir de l’eau ni de le démâter pour effectuer son entretien courant », commente le skipper. 

L’équipe technique a procédé, dès dimanche dernier, au démontage des foils puis des safrans. « L’objectif est de retravailler l’état de surface des appendices. Des aspérités se sont naturellement créer après leur longue utilisation et les différentes retouches de peinture qui ont été effectuées. C’est une chose que nous n’avions pas eu le temps de faire après la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. On courait déjà un peu après le temps pour traiter les dossiers importants. Aujourd’hui, comme le bateau est déjà presque prêt à repartir, nous pouvons nous concentrer sur ce type de petits sujets qui sont en fait des détails mais importants en termes de performance ». Les safrans et les foils seront d’abord poncé et restratifiés avant d’être repeins et replacés sur le bateau. Le démontage des foils a permis de découvrir que les deux cales de foils, ces pieces qui permettent de retenir les foils à l’intérieur de la coque du bateau, étaient fissurées. L’équipe technique a donc décidé de les restratifier au même titre que les foils. 

Après cette première étape, l’équipe technique a débuté une révision complète du bateau. La totalité de la coque a d’abord été passé au taping, pratique qui consiste à tapoter la coque avec un outil et à écouter les variations du son. Ce travail long et fastidieux nécessite de se glisser dans les moindres recoins du bateau pour n’en négliger aucune partie. La totalité des bouts va également être renouvelé et le bateau repartira avec des systèmes d’uplines et de downlines complètement neufs. Ces bouts permettent de hisser et de descendre les voiles.

Mais un dossier restait a traiter, la « fuite mystère ». Depuis quelque temps, les navigants avait remarqué un écoulement d’eau dans la coque a l’arrière du bateau. Personne n’arrivait à déterminer l’origine de cette fuite. Pierre est donc parti se glisser dans la coque du bateau, entre le fond de coque et le plancher. Affaire à suivre…

Penser à demain…

Benjamin, constamment soucieux de faire progresser sa machine mais aussi le fonctionnement général de son équipe, que ce soit sur le plan de la technique, de la logistique ou de la communication a lancé une réflexion générale afin de s’améliorer. 

« Dans ce type de projet, on se pose constamment des questions. On essaie perpétuellement d’avancer puis d’évoluer pour gagner en efficacité à tous les niveaux. On continue de faire un gros travail sur l’organisation de l’équipe. En ce sens, forts du temps dont nous disposons en ce moment, nous nous sommes tous mis autour d’une table pour discuter. Chacun a alors listé ses tâches et défini ses dossiers. Voilà aujourd’hui trois mois que cette aventure autour du monde a démarré. Cette Ocean Race est une sacrée grosse expérience pour l’ensemble des membres de l’équipe. Tout le monde a envie de s’impliquer au maximum, d’aller plus loin et c’est extrêmement positif pour la suite. La suite de la course mais aussi la suite du projet d’une manière générale ».

Objectif : repartir plus forts pour pour aborder la suite !

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