La 1ère étape de The Ocean Race – Benjamin Dutreux

D’Alicante au Cap vert…

Il faut tirer des leçons positives de cette première étape, apprendre, parler et aller de l’avant !  

Le team GUYOT environnement – Team Europe  n’a pas pu combler l’écart avec le Team Biotherm (Paul Meihat), quatrième, malgré l’envie de bien faire.

Le cumul de problèmes de voile, d’électronique et le pilote automatique ajouté à l’option des iles Canaries n’ont pas aidé l’équipage à regagner du terrain. Ils ont donc utilisé leurs dernières heures à bord pour débrider et travailler sur l’esprit collectif. À 2 h 20 du matin (heure locale), l’équipe a finalement franchi la ligne d’arrivée après un temps de course de 6 jours, 12 heures, 20 minutes et 37 secondes.

Benjamin revient sur cette étape pleine de rebondissements : « Il s’est passé plein de choses entre Alicante et le Cap-Vert. On a eu plus de 50 nœuds au près, ce qui a mis les équipages et les bateaux à rude épreuve.On a fait quelques erreurs qui ont engendré un peu de casse matériel. C’était un peu frustrant car on a dû s’arrêter pour réparer une fois sortis du détroit de Gibraltar. Ça nous a fait perdre du temps et la course est partie par devant. Notre option entre Fuerteventura et Gran Canaria aurait pu fonctionner. Même si elle n’a pas été payante, elle valait quand même le coup d’être tentée » 

« On doit encore beaucoup progresser tous ensemble. En équipage, tout va tellement plus vite qu’en solitaire, que l’on casse plus facilement des choses. Je suis habituée à ma routine en solitaire, mais il faut que l’on arrive à travailler ensemble, à ne pas aller trop vite pour ne pas faire de bêtises sur certaines manœuvres. Je pense que c’est l’un des enseignements les plus importants que l’on retient de cette première étape. Le niveau de jeu est super élevé dans toutes les équipes en face de nous. On a moyen de tirer notre épingle du jeu. Je trouve ça bien que cette première étape nous ait piqué à vif. Cela nous pousse à essayer de trouver des solutions et à réagir rapidement »

@Felix Diemmer/ GUYOT environnement – Team Europe

Pour Annie Lush, qui a déjà participé deux fois à The Ocean Race autour du monde, cette première semaine de course était stressante : “Pour être honnête, c’était brutal. C’était dur pour nous jusqu’au détroit de Gibraltar. Nous avons eu plusieurs problèmes sur le bateau et avons décidé de nous arrêter pour les réparer. Nous avons aussi fait quelque erreurs involontaires et bien que le résultat final soit décevants, The Ocean Race c’est ca ! On ne gagne pas à chaque étape et j’ai également du faire face a des défaites les fois précédentes. Nous savons comment progresser et nous avons déjà commencé lors des derniers jours à bord à travailler sur le bateau et sur notre esprit d’équipe. L’équipe sort plus forte de cette course !”

Revivez les images du bord ! 

STOPOVER DU CAP VERT : Une course contre la montre ! 

L’étape du Cap-Vert est très spécifique, c’est un vrai défi! C’est la plus courte de The Ocean Race.

Pour commencer, l’équipage n’a que trois jours pour réparer le bateau afin d’être prêt pour la prochaine étape. Le team technique n’as pas le droit de monter sur l’IMOCA. Ce sont seulement les navigants qui peuvent effectuer les réparations du bateau. Le team a également l’interdiction d’utiliser des équipements qui ne sont pas déjà à bord du bateau. Mais surtout, ils ne peuvent pas ajouter de nourriture « fraîche », exit les fruits donc !

Le départ sera donné le 25 janvier direction l’Afrique du Sud pour une durée d’environ 15 jours. 

« C’est un peu sport car aucun technicien n’a le droit de monter à bord, uniquement les marins. On n’a pas beaucoup dormi depuis notre arrivée. On fait des journées énormes pour que les navigants puissent travailler sur le bateau. L’idée est que l’équipage qui fera la 2ème étape ait un bateau nickel, que ce dernier soit à 100% de ses capacités pour limiter au maximum les risques de problèmes à bord. Avec Seb (Sébastien Simon, qui remplacera Benjamin à bord sur la 2ème étape, ndlr), on n’a pas le droit d’être ensemble sur le bateau donc on switchera sûrement le soir. On a quasi fini de tout réparer donc c’est plutôt cool ». 

Le programme a commencé dimanche avec les vérifications de l’état de la structure, des cloisons, du moteur ou encore des systèmes hydrauliques.
Lundi  ils ont dressé une liste des réparations avec comme priorité la grand-voile et le J3. Il fallait d’abord en faire un état des lieux et vérifier qu’il n’y ai pas d’autres déchirures. Benjamin s’est attelé a la réparation des lattes cassées en les stratifiant, puis les a replacer. Annie s’est occupée de la toile en réparant les trous avec le tissus présent dans la bateau et de la colle.
Charles a pu effectuer de petites réparations sur les winchs et hier soir l’équipe a remis la grand-voile sur la bôme. 
La nuit dernière, Annie et Benjamin ont continué de travailler sur le J3 afin que le bateau puisse être fin prêt.

@Felix Diemmer/ GUYOT environnement – Team Europe

Programme des prochains jours 

Les navigants partent pour la deuxième étape de The Ocean Race direction Cap Town. le 25 janvier à 17h (heure locale, 19h en France). 

Pour suivre le live rendez-vous sur la chaîne Eurosport ! 

Voici le crew participant à la deuxème étape : Sébastien Simon, Philip Kasuske, Anne-Clare Le Berre, Robert Stanjek et Charles Drapeau. Benjamin va prendre du temps pour se reposer avant la grande étape dans les mers du sud….

@Gauthier Lebec / GUYOT environnement – Team Europe


Date: Jan 27, 2023
AUTHOR: Zoé C
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