Une étape bien chargée ! 

C’est le moment de faire le bilan sur la première semaine de course. Et quelle semaine !

Dès le départ, cette quatrième étape était sportive. Benj’ et l’équipe ont dû effectuer beaucoup de manœuvres et de changements de voile, à cause des bascules de vent très fort. Ces conditions n’étaient pas idéales pour se reposer… De plus, le vent portant n’a pas joué en faveur de l’équipe, les laissant à distance de la flotte les premiers jours.

Le premier obstacle de parcours que l’équipage a rencontré fut une zone d’exclusion le long des côtes brésiliennes. Ce type de zone « interdite » oblige parfois à prendre des décisions tactiques. « Ici, toute la flotte est restée à l’intérieur, entre la terre et la zone d’exclusion des champs pétrolifères, choisissant l’option la moins risquée – mais nécessitant plus de travail – de rester groupée. »

Le bateau a ensuite été ralenti par un anticyclone. Cette difficulté leur a cependant permis de rendre le quotidien plus agréable. Quelques exercices de gymnastique pour se détendre les muscles, des séances d’observation de la faune et des heures de sommeils supplémentaires plus tard, les navigants étaient prêts pour les prochains défis que recèle cette quatrième leg. 

“Les premiers jours se sont vite enchaînés ! Le bateau glisse bien et il a retrouvé une bonne vitesse. Grâce à un bon positionnement, nous sommes revenus auprès de la flotte, même si deux options se dessinaient celle-ci était la moins risquée. La suite annonce une zone de transition avec beaucoup de zones sans vent, cela risque d’être assez compliqué. Je sens que le bateau fonctionne bien, on a confiance en lui. C’est de bonne augure pour la suite. Seul petit hic, on s’est pris des filets de pêche il y a deux jours. Ainsi, on attend la zone sans vent pour pouvoir aller voir ce qui se passe dessous. Cependant, il ne semble pas y avoir de dégâts.”

Se faire couper l’herbe sous le pied 

GUYOT environnement – Team Europe retourne dans le match ! Samedi dernier après une belle remontada le crew se trouve à seulement 8 milles du leader…

Mais les défis de cette leg ne faisaient que commencer, alors qu’ils avaient retrouvé de la vitesse et un très bon rythme, l’équipage européen s’est trouvé confronté a un problème technique un peu plus important….

Dimanche matin, vers 7h30 heure locale, le bout de descente de foil s’est cassé (corde retenant le foil en position basse). Le foil bâbord du voilier a perdu sa stabilité. Il a fallu réduire la vitesse du bateau pour réparer ce bout qui se trouvait dans une zone difficile d’accès. Pendant ce temps les équipes concurrentes ont distancé GUYOT environnement – Team Europe d’environ 200 milles nautiques.

Le lundi 1er mai Gauthier, reporter à bord, affirme :  “Le bateau est à 100%“!
C’est reparti, l’équipage met tout en oeuvre pour rattraper ses concurrents, par chance, ils retouchent du vent arrière au milieu de la nuit, ce qui leur permet de tout vérifier et de repartir sereinement. Rien n’est perdu pour rattraper le reste de la flotte, car le fameux pot-au-noir n’est pas loin !
Le vent y est très aléatoire que ce soit en force ou en direction, avec orages, grains, trombes d’eau, parfois même sans un souffle d’air… un défis que nos cinq équipages devront traverser s’il veulent poursuivre en direction de Newport. 
Le Pot-au-Noir se forme avec la rencontre entre les alizés de l’hémisphère sud (dans lesquels naviguent actuellement les concurrents), et ceux de l’hémisphère nord autour de l’équateur. 
Les cartes peuvent être redistribuées ! 

Dernière ligne droite ! 

Depuis quelques jours l’équipe vole comme une fusée pour regagner la flotte et enregistre un nouveau record : 562 miles en 24 heures.
Ils sont à présent à moins de 70 miles de la 3e place et ont gagnés près de 100 miles sur la tête de course.

« Après notre avarie, on espérait que le passage de cette zone de convergence intertropicale ralentirait un peu les autres sans nous ralentir. Ça a malheureusement été le cas inverse et l’écart qui nous séparait s’est agrandi. Ça fait partie du jeu mais c’est malgré tout un peu frustrant. On essaie de revenir ou, à tout le moins, de ne pas laisser l’écart s’accentuer davantage. Nous sommes contents car après avoir passé le Pot-au-Noir, nous avons bien accélérés. On arrive à avoir de bonnes vitesses. On regrette un peu de ne pas être au contact des autres pour pouvoir comparer nos vitesses et trajectoires en direct mais on ne lâche rien », assure le navigateur qui crapahute actuellement à plus de 20 nœuds de moyenne, propulsé par un flux de secteur nord-est soutenu.  

Christian Dumard le météorologue de la course, estimait que les prochains jours s’annoncent plus qu’incertains. « Au nord de la Floride, les IMOCA vont traverser un front, avec des vents s’orientant à l’ouest nord-ouest, pour ensuite rencontrer des zones de transition avec de hautes pressions le long de la côte nord-américaine. Le prochaines heures s’annoncent complexes.

« Il y’aura pas mal de changements de voiles, on va subir plusieurs passages de fronts dont on ne connait pas encore trop l’intensité. Il y aura donc pas mal de phases de transition à négocier. En résumé, la fin de la course est encore un peu floue mais on sait qu’il va falloir être dessus. On va faire notre route au mieux et essayer de trouver la petite porte magique qui pourrait nous permettre de revenir sur le groupe de devant », a terminé Benjamin dont l’arrivée dans l’état de Rhode Island est prévue dans la nuit de mercredi à jeudi.

SAIL THROUGH OCEANS – Chapitre 5 : UN NOUVEAU DÉPART 💪🏼

“Persévérance, solidarité et esprit d’équipe”

 Dans ce cinquième chapitre de la série “Sail Through Oceans”, découvrez comment l’équipe GUYOT environnement – Team Europe s’est préparé pour revenir dans le match après l’abandon de la troisième étape de The Ocean Race. Il s’agit désormais de « transformer l’essai » et de faire de cette épreuve une force.

 Dans le cinquième épisode de la série comprenez comment s’est passé le convoyage vers le Brésil et surtout comment l’équipe s’est préparée pour cette nouvelle étape. 

Disponible sur YouTube dès maintenant ⬇️


Date: Mai 10, 2023
AUTHOR: Zoé C
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